jeudi 3 avril 2014

Rainy day thoughts.

Aujourd'hui, nous sommes le 3 avril 2014 et je suis officiellement en vacances !

Du coup, demain c'est la rengaine lever tôt - pas déjeuner - taxi (ou trop bavard ou pas assez) - Brittany Ferries - 4 heures trop longues - arrivée en France - voiture - chat.


Mais en attendant, aujourd'hui c'est jeudi.
Et aujourd'hui a commencé avec une journée de cours classique. Au début de laquelle j'ai cru avoir chopé la gastro ambiante (la blague pour quelqu'un qui prend le ferry le lendemain).

Et après une journée trop mignonne, il a bien fallu commencer à faire ma valise.
Et là c'est une sacrée plaisanterie !

L'idée, c'est de remmener toutes les choses qui ne me servent pas pour pouvoir alléger ma valise du mois de mai.
Hahaha, et là c'est le moment où je maudis la personne que j'étais il y a six mois : celle qui se disait qu'il valait mieux TOUT emmener. Au cas où, tu comprends. Au cas où j'aurais envie de mettre un gilet plein de trous, ou au cas où toutes mes affaires se casseraient en même temps : au moins il me resterait le vieux pantalon que je portais pour le travail cet été.
C'est aussi le moment où je maudis la personne que je suis, celle qui ne peut pas aller à Poole sans ramener des paquets - et qui n'est pas une semaine sans aller à Poole.

Pourquoi ? Parce que figurez-vous que j'avais prévu de remmener les vêtements que je ne mettais jamais, les chaussures qui sont soit usées, soit inutiles, les DVDs et les CDs que j'ai achetés ainsi que les produits de beauté que je n'aurais jamais le temps de finir avant de rentrer et qu'il est hors de question que je laisse ici pendant l'été.
Dit comme ça, ça paraissait faisable. Sauf que quand tu t'aperçois qu'il faut aussi que tu emmènes de quoi survivre pendant quinze jours en évitant de finir toute nue dans les bras du taré qui vit par chez ton frère, avec les cheveux de Cruella et la tête de Madonna sans maquillage (MA tête sans maquillage, en somme), ben finalement tout ça devient compliqué.

Du coup l'ambiance devient un peu genre autodafé : que vais-je sacrifier ?
D'accord "sacrifer" c'est peut-être un peu fort comme mot. Que vais-je laisser derrière moi à prendre la poussière et à se retrouver orphelin ?
Du coup j'ai décidé que mes livres et mes DVDs resteraient bien sagement dans le placard le temps que je trouve des vacances pour lesquelles mes valises ne seraient pas blindées - ce qui sera sûrement en octobre prochain, avec un peu de chance - qui est mon truc évidemment, la chance.

Le truc drôle c'est que maintenant je me retrouve encore plus chargée que quand je suis arrivée pour la première fois (cf. premiers articles où je me foutais bien grassement de ma propre gueule rien qu'en pensant à la dégaine que j'avais avec mes valises - là bizarrement je rigole moins). Fatalement j'appréhende un peu la montée des marches. Non, pas celles de Cannes, les connasses de marches bien raides qu'il faut monter pour embarquer. Mais si vous savez : celles qui ont l'air meurtrières quand il pleut et que tu as le vertige (oui car il faut non seulement les monter mais aussi les descendre).
J'avais même prévu de prendre un sandwich pour le voyage en bateau. Bah tant pis, ce sera non pour cette fois, je préfère faire l'expérience de la famine dans le monde plutôt que de ne pas emmener mon épilateur.

Bref, c'est là que je me retrouve : hésitant entre l'impatience de revoir LE chat et l'appréhension à l'idée de se retrouver manchote. Non, pas comme les habitants de la Manche, non non. Plutôt comme ceux qui ont perdu leur bras à force de traîner des valises trop lourdes.
Alors voilà, je vous laisse ici pour méditer dans mon coin. Je vous souhaite une très bonne journée ou soirée et je vous dis - pour certains - à très bientôt en territoire français !! (et les autres, je vous aime quand même).

Et parce que j'ai envie de vous donner une petite note d'espoir - qui vient d'on ne sait où :