mercredi 27 novembre 2013

Festival d'anecdotes. Tome II

- Il faut que j'avoue. Ca me fera du bien. Voilà : j'ai une admiration secrète pour l'un de mes élèves. Car oui, Thierry a quand même eu le culot de venir au cours des Y12 le matin, et pas à la leçon en one-to-one deux heures après. Je m'explique : les profs de français sont parties en France avec la moitié des élèves de Y12 et les 2/3 des élèves de Y13 (vu qu'ils ne sont que trois, c'est vite calculé). Bref, j'ai été chargée de remplacer les profs avec le reste des Y12, en plus de mes cours "normaux" en one-to-one. Et Thierry n'a rien trouvé de plus fin que de venir au cours du matin et de sécher la leçon particulière qui avait lieu deux heures après. Ca c'est fort.



- Méga honte n°2 (n°2 en ordre chronologique, car en ordre d'importance, ce serait la première). Aujourd'hui, cours avec les Y12. En plein milieu du cours, un élève remet son manteau et s'apprête à partir. 
" - Qu'est-ce que tu fais, tu t'en vas ?
- Ben... oui. *genre : ben oui, t'es conne ou quoi ?*
- Et pourquoi ça ?
- Ben tu m'as dit que je pouvais ?
- Hein ? Quand ça ?
- Ben tout à l'heure en début de cours quand je t'ai demandé.
- Vraiment ???
Tous les élèves me regardent, ne comprenant pas ma réaction. Et là je me dis que j'ai un problème.
" - Really ?? *les yeux tout ronds*  Wow, I think I've got the Alzheimer's !! Ca va plus, et j'ai que 21 ans !!!!"
Bref, après tout ce remue-ménage, l'élève s'en va. Et là je dis aux autres :
" - Il doit penser que je suis complètement folle, parce qu'à chaque fois je fais des trucs bizarres avec lui".
Et c'est là. A ce moment-là, précis, que je suis devenue officiellement l'assistante de français complètement timbrée.
Parce que je n'ai pas besoin d'expliquer ce qu'ils s'imaginaient être des "trucs bizarres". J'ai compris un quart de seconde trop tard que je disais une connerie. Et là j'ai dit "Oh noooo, not that". Je suis devenue rouge PIVOINE, et j'ai commencé à rire comme une débile. Tous les élèves étaient morts de rire, et j'ai eu du mal à m'en remettre.
(Bon, je suis mauvaise pour les chutes).
Bref, c'était ça la honte de ma vie.
Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ?

PS : pour ceux qui ne le savent pas, l'élève en question est celui à qui j'ai dit que le le verbe faire à la 2e personne du pluriel ça donnait "Vous faisez", ce après quoi je me suis mise à presque crier tellement j'avais honte (bon, j'avais pas vraiment crié mais j'ai fait assez de remue-ménage pour qu'il me prenne pour une folle).



- Anecdote plus légère. Samedi, je suis allée à Primark (pour repérer le terrain car je vais à X Factor :D :D - enfin normalement car je suis pas à l'abri d'une poisse). Là je repère des bagues. J'en essaie une, très bien. J'en repère une autre, je l'essaie, très bien. Enfin très bien... jusqu'à ce que j'essaie de l'enlever. Impossible de l'enlever. Et là j'avais l'air bien con, parce que Primark à Bournemouth un samedi c'est blindé. Il y avait plein de monde et moi j'étais avec ma bague que j'arrivais pas à enlever. Alors j'ai fait mine de rien, je regardais innocemment les autres bijoux en faisant mine de les trouver beaux tout en tirant comme une folle sur la bague (imaginez-vous la scène, c'était très drôle). Finalement (et un peu de salive plus tard), j'ai réussi à l'enlever. Je suis repartie vite fait, tout innocemment, en essayant de contenir mon fou-rire.
Encore une fois : pourquoi ça n'arrive qu'à moi ?



- Sinon aujourd'hui j'ai discuté avec ma collègue de toutes les âneries qu'on pouvait voir ou entendre et franchement c'était partie de fou-rire garantie :
¤ Une fois, un Y7 lui a demandé s'il pouvait tourner la page parce qu'il n'avait plus la place d'écrire. Ben non, tu continues sur la table, voyons..
¤ Un de mes élèves m'a demandé si on avait des autoroutes en France. C'est quoi une autoroute ? Non parce que moi je vis dans la jungle et j'utilise des lianes pour me déplacer alors tu comprends...
¤ Une de ses Y7 avait du mal à comprendre qu'écarter les jambes au bout d'une table en U (là où tout le monde peut te voir) quand on est en jupe, c'est pas très élégant.
¤ On lui a déjà demandé si les français mangeaient normalement. Quand elle a demandé ce que ça voulait dire normalement : "Ben normalement, KFC, quoi. Ils mangent des cuisses de grenouilles tous les jours ?". (Il y a deux énormités dans cette phrase, sauras-tu les retrouver ?)



- Je me suis pris un fou-rire tout à l'heure. Madeline a testé son nouveau kit de manucure sur les pieds de son père... C'était épique.



- Gerald a encore essayé de me faire croire qu'il s'appelait James...


- Et un de mes élèves m'a reconnue au McDo (là où si je me souviens bien, je chantais du Take That et du Luke Friend...)





mardi 19 novembre 2013

Latest news from Poole City.


Hier, Jeannot est venu à mon cours. VICTOIRE !

Thierry a essayé de sécher. Mais, HAHA, je l'ai croisé alors que j'allais à ma salle (et bien sûr lui il partait dans la direction opposée). J'ai pu lire la panique dans son regard, j'ai pu déceler la petite bataille dans son cerveau :
*Merde, elle est là ! Qu'est-ce que je fais ?
Ben t'y vas !
Ouais mais ça fait chier. Nan, je vais plutôt passer tranquille à côté.
Ouais mais elle t'as reconnu je crois. Souris.
Ah merde, bon ben je vais y aller alors. Fait chier.*
- Hi Miss ! J'ai cours avec toi ?
- Oui mais c'est dans une demi heure, non ? J'ai Alphonse avant.
- Non on a changé. C'est dans la même salle que d'habitude ?
- Oui, pourquoi ça aurait changé ? Tu crois que je vois pas que t'essaies de justifier le fait que tu allais dans l'autre sens ?


J'ai attendu Séraphine qui n'est pas venue.

...
...
Bon Dieu mais ça commence un peu à me gaver royal cette histoire.
Car depuis que je suis ici, ça ne m'est jamais arrivé de tenir une semaine sans avoir à attendre à un moment donné que l'élève pour qui j'ai passé du temps à préparer un cours daigne montrer le bout de sa truffe.

PS: oui, j'ai changé les prénoms des élèves en question quand même.


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Sinon Samedi dernier je suis allée à Windsor, Eton et Oxford.

Il était une fois une jeune assistante de français dans une école anglaise. Tout était calme dans sa vie, routinier. Les jours s'accumulaient sans que l'on ne puisse les distinguer. Mais un beau jour, on lui parla d'un séjour qui ne coûtait pas tant d'écus et qui lui donnait l'occasion de voir un peu de ce pays qui la fascinait tant : la Terre de l'Angle.
Elle s'engagea donc dans cette nouvelle aventure, non certaine de ce qui l'attendait : ne fallait-il pas donner fortune pour être satisfait en cette critique époque ? Elle promit d'être à l'aube grandissante à l'endroit où tous se rencontrent.
Le jour venu, elle partit de sa maison l'esprit chargé d'excitation et d'appréhension. Vers quelle contrée s'acheminait-elle ?  Mais à peine eut-elle le temps de se poser ces questions qu'un premier obstacle menaçait de compromettre son destin. Son chauffeur, qui pourtant se disait passer quinze minutes avant les six heures, n'était pas au rendez-vous. Son humeur commençait à chauffer lorsqu'elle s'aperçut qu'elle s'était tout bonnement méprise sur le jour de passage. Car oui, il faut respecter les jours de fin de semaine et le repos qui les accompagne. Le chauffeur n'allait donc pas passer, il fallait attendre le prochain, à six heures. Le ventre vide et l'impatience en plus, la voilà donc arrivée au point de rendez-vous. Et enfin, quelques minutes, quelques biscuits et quelques gorgées de café plus tard, la voilà embarquée dans ce qui allait devenir sa maison d'un jour : le car Laguna.
Elle y rencontra des camarades, qu'elle connaissait ou non. Elle discuta de sa vie, de son occupation, de ses joies et de ses humeurs, de cette terre qu'elle chérissait tant, et d'Harry Potter, ce héros avec qui elle avait grandi et qui avait à la fois hanté et sublimé ses jours et nuits.
Puis tous arrivèrent à la première destination. L'endroit qui rime avec l'or, Windsor, et le fameux collège où avaient étudié les illustres du pays, fussent-ils princes ou minsitres, Eton.





Regardez donc ces gravures, dont la liste n'est pas exhaustive et qui sont
de pauvre qualité, mais qui ont le mérite d'illustrer cette journée
Eton





Windsor

La pluie s'était invitée, les parapluies s'étaient déployés, les pieds devenaient humides et froids. Et pourtant, cette promenade était pour l'assistante une vraie jouissance car elle découvrait l'univers majestueux des étudiants d'Eton, de leurs tenues magnifiques à leurs salles qui sentaient le vieux bois et l'héritage de l'Histoire. Elle découvrit aussi la demeure des princes, vit ces endroits où ils avaient essayé d'être normaux, les imaginait parcourir ces routes pavées et pousser ces vieilles portes qu'elle pouvait presque entendre grincer.

Mais chaque pas était une seconde, chaque regard une minute, et déjà arrivait le temps de dire au revoir à ces majestueuses bâtisses. Car la route les attendait qui les acheminait vers Oxford, fameuse pour ses universitaires et ses clochers rêveurs. Et là encore, elle n'avait pas assez que de deux yeux et un esprit pour profiter de toutes les merveilles de cette ville. 












Et ce fut le temps de s'immerger dans l'univers de son héros : Harry Potter. L'endroit où ses histoires s'étaient vêtues d'une image, Christchurch. Non seulement un temple où se ressourcer de ces contes de magie, mais aussi un endroit où l'on étudie. Un endroit où une minute suffit pour être rassasié d'images et de souvenirs.


Malgré tout, il fallait bien que cette journée se termine. Elle repartit, corps et esprits marqués par cette aventure. Elle donna quelques écus qui n'auraient pas dû être nécessaires pour regagner sa demeure. Puis elle s'endormit doucement, et fut heureuse.











Fin voilà. Ma journée c'était un peu trop d'la balle quoi. Si vous n'avez rien compris ou que vous n'avez pas eu le courage de lire, ce qu'il faut retenir c'est que le matin je me suis plantée d'horaire de bus donc j'étais bien énervée (j'avais pris les horaires de la semaine alors qu'on était samedi...), qu'on est partis pour Windsor et Eton  (où il pleuvait vache qui pisse mais où on a vu des étudiants en uniforme trop classes), et qu'on est allés à Oxford l'aprem. Oxford c'est vraiment super beau comme ville, et en plus y'a Christchurch où ont été tournées quelques scènes d'Harry Potter. Il faut aussi savoir qu'après qu'on soit arrivés en retard le soir (déjà pas contente), je me suis aperçue que j'avais paumé ma carte de bus (d'où les écus pas nécessaires, parce que si j'avais pas été conne, j'aurais pas été obligée de payer...). Bref c'était cool malgré mes poisses.




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Sinon j'ai envie de raconter un truc trop cool :

Lisa est rentrée tout à l'heure de sa virée à Bangkok (elle est hôtesse de l'air). Et elle est venue en me disant : I've got a present for you.
La saison 1 de Dowton Abbey. Plus la 2. Plus la 3.

!!!!!!!!!!!!!!!!!

J'SUIS TROP CONTENTE !!! :D :D :D



PS : cet article est resté en attente pendant une semaine donc les infos sont presque périmées. Sachez que cette semaine Jeannot est revenu, que Thierry a réussi à sécher, et que Théodore semble ne plus oublier de venir. Magique, non ?